mardi 27 mai 2014

Le rôle du Roi après les élections législatives

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(Article actualisé en octobre 2014)

Le dimanche 25 mai 2014, les Belges étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés au Parlement Européen, à la Chambre et aux parlements régionaux. Comme le veut la coutume, les souverains régnants ne vont pas voter, mais par contre, le roi Albert et la reine Paola ont refait usage de leur droit de vote dans un bureau de Laeken. A la Chambre, la NVA est le parti le plus important mais si on regroupe par famille politique, c'est la famille politique socialiste (PS + SPA) qui possède le plus de sièges. On note aussi une baisse importante du Vlaams Belang et d'Ecolo, ainsi que l'arrivée du PTB qui est le seul parti national et bilingue du Parlement.

Comme le veut la tradition, le lendemain, le premier ministre Elio Di Rupo est allé présenter la démission de son gouvernement au Roi qui lui a demandé de gérer les affaires courantes. Ce dernier a ensuite commencé ses consultations politiques au palais royal en rencontrant le président de la Chambre André Flahaut et la présidente du Sénat Sabine de Béthune. Il a ensuite reçu en audience les présidents des partis politiques représentés à la Chambre :  Bart de Wever (NVA), Elio Di Rupo et Paul Magnette (PS), Charles Michel (MR), Benoît Lutgen (CDH), Gwendolyn Rutten (VLD), Bruno Tobback (SPA) et Wouter Beke (CD&V).

Le 27 mai, le roi Philippe a poursuivi ses audiences en recevant les présidents des plus petits partis politiques de la Chambre :  Olivier Deleuze et Emily Hoyos (Ecolo), Wouter Van Besien (Groen), Olivier Maingain (FDF), Peter Mertens (PTB) et Mischaël Modrikamen (PP). Comme son oncle et son père, il n'a pas convié le parti d'extrême-droite Vlaams Belang qui est persona non grata au Palais depuis des années. 

Au terme de ces consultations, le Roi a confié une mission d'information à Bart De Wever, le président de la NVA, le parti possédant le plus de sièges à la Chambre. Celui-ci souhaite former un gouvernement fédéral de centre-droit, mais le 24 juin, le CDH rejette la note de l'informateur (approuvée par la NVA, le MR et le CD&V) et fait comprendre qu'il ne souhaite pas gouverner avec les nationalistes flamands.

Le 27 juin, le souverain confie une mission d'information au président du MR Charles Michel afin d'explorer d'autres formules. On s'oriente alors vers une coalition dite "suédoise" totalement inédite avec trois partis flamands (NVA, CD&V et VLD) et un parti francophone (MR). Le 22 juillet, au lendemain de la fête nationale, le Roi nomme Charles Michel (président du MR) et Kris Peeters (ministre-président flamand) co-formateurs. Les négociations de l'accord de gouvernement commencent.

Le gouvernement fédéral prête serment le 11 octobre 2014 devant le Roi dans la Grande Galerie du palais royal de Bruxelles. Deux changements pour la forme par rapport au règne d'Albert II :  elle n'a plus lieu au château de Laeken d'une part, et ce sont les ministres qui s'avancent désormais vers le souverain (et plus l'inverse) d'autre part.

2 commentaires :

  1. Article très complet qui permet de bien comprendre les institutions et leur fonctionnement.
    MERCI
    et @ bientôt.

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    1. Surtout quand on sait savoir que constitutionnellement le roi n'a aucun pouvoir...

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